• COMPAGNIE JUDITH DESSE

    est soutenu depuis 2019 par :

     

    Ville de Genève, la Loterie romande, la Fondation Nestlé pour l’Art, la Fondation Ernst Göhner, la Fondation Mécenat SIG, la Fondation Engelberts et la Fondation Anne marie Schindler – Stiftung, la Fondation Suisse des artistes Interprètes (SIS), Fondation privée, Annemasse Aglo, Fondation Luc Pauchon

     

     

     

    ***NEW***

     

    PROCHAINE CREATION

    9 au 28 AVRIL 2024

     

    " COLETTE " au Théâtre 2.21 à Lausanne

     

    La CIE est lauréate de la bourse chorégraphie SSA 2023 pour la création COLETTE. 

     

    Une tête qui se relève, un dos qui s’arrondit, un regard qui se lève, une main qui tremble...

    Bienvenue à l’EMS Soleil Levant.

     

    Cinq danseurs-ses racontent l’absurdité de la solitude en fin de vie dans les couloirs éclairés au néon,

    à travers des corps qui errent, tanguent, dansent.

    Des corps qu’on occulte.

     

     

    Ayant travaillé plusieurs années dans ces institutions ( en tant qu’infirmière ), Judith Desse chorégraphie le quotidien de celle et ceux qui ne peuvent plus prendre la parole dans l’espace public.

    Comment leur permettre de se regrouper , de s’exprimer en « nous » ?

    J'ai enregistré durant quatre ans les résidents-es de l'EMS Nouveau Prieuré à Chêne - bougerie, dans lequel je donne des ateliers de danse régulièrement ; enregistrer leur quotidien à l’EMS, leur joie, leur tristesse, leur préoccupation, l’absurdité de certains dialogues, la communication verbale et non – verbale entre résident et personnel soignant. Être au plus prés de ces femmes / hommes dans une écoute et une réception de leur histoire avec l’enregistrement sonore permettra ainsi de ne pas parler à leur place, de témoigner d’un quotidien où humanité et violence cohabitent sans cesse.

     

    En 2022, Victor CASTANET publie " Les Fossoyeurs" qui révèle le scandale du groupe ORPEA en France. En 2023, Didier ERIBON dans "Vie, vieillesse et mort d'une femme du peuple" raconte l'installation et le séjour bref de sa mère en maison de retraite.
    Auparavant infirmière dans ces institutions, la lecture de ces deux livres a ranimé en moi une mémoire enfouie concernant ce monde médical, la prise en charge, le soin des personnes agées, et a fait ressurgir un vécu mis de côté au profit du monde artistique, de la danse contemporaine.

     

    Ma grand-mère, Colette, placée en maison de retraite (je dis « placée » car ce sont des termes quotidiens dans notre société pour accompagner nos aînés dans leur dernière maison) pendant la crise sanitaire du Covid fit un malaise un début d’après-midi et resta seule jusqu’au soir (visite de la famille ayant été refusée) où elle décéda sans aucune intervention du personnel médical et gestionnaire.
     

    Je tournais autour du sujet depuis plusieurs années dans ma pratique artistique.

    J'ai enregistré durant quatre ans, sans réel objectif...les résidents-es de l'EMS dans lequel je donne des ateliers de danse régulièrement.

    La lecture éprouvante et dénonciatrice de ces deux ouvrages, le décés de ma grand-mère partie trop vite, trop tôt dans cette maison de retraite suite à une mauvaise prise en charge, m’ont donné l’envie de ré-entendre toutes les voix de ces résidents-es cherchant la résonance de celle de ma grand-mère.

    Il a alors été comme une évidence, une nécessité de témoigner à mon tour, raconter, danser ce que j'avais vécu personnellement, vu, entendu, enterré loin de moi pendant tant d'années.

    J'ai contacté le Théâtre du 2.21 : ils ont programmé Colette.

    Avec 5 danseurs-ses de suisse romande, du 9 au 28 avril 2024, nous danserons traversés par le son de leurs voix, le quotidien des personnes âgées et de Colette, dans des lieux où cohabitent sans cesse violence et humanité.

     

    Témoigner de l'insupportable, de la solitude et l'extrême joie rencontrée dans ces lieux de l'au-revoir.

     

    Ce projet artistique a intégré dans son processus de création une médiation culturelle en maison de retraite avec les danseurs-ses du projet et les résidents-es de l'EMS Nouveau Prieuré- Genève, dont le vécu s’est ensuite inséré dans la mise en forme du spectacle « COLETTE » .

     

    Judith DESSE

     

     

     

    DISTRIBUTION :

    Chorégraphie : JUDITH DESSE

     

    Interprètes - danseurs.ses : Anne Sophie RorH Cettou, Elodie Aubonney, Eleonore Heiniger, Philippe Chosson, Judith DESSE

    Création Lumière : Danielle Milovic

    Composition musicale : Jerome Baur

    Montage son : Judith DESSE

     

     

     

    Crédit : Philippe Weissbrodt

    La Compagnie de la chorégraphe Judith DESSE est née de l'initiative de partager le mouvement dansant et d'analyser son importance auprès des comédiens, danseurs professionnels, des artistes amateurs et des personnes âgées. Elle interroge depuis 2020, à travers ses créations de danse contemporainte la solitude, la fin de vie, la démence à travers des corps fragiles, vulnérables. Elle témoigne et raconte son quotidien en soins palliatif, et maison de retraite qu'elle a vécu en tant qu'infirmière et chorégraphe.

     

    La Compagnie a présenté pendant deux années de suite en 2017 et 2018 deux pièces en format court pour les Quarts d’heure de Sevelin « #Jamais après le premier soir » et « Electrum ». "Electrum" a reçu un accueil médiatique très enthousiasme en Suisse.

    La Compagnie a ensuite réalisé « Electrum 0’002 » pour 32 artistes amateurs sur la scène de l’ADC à Genève en juin 2018.

    La création « Electrum 0’003 » crée en février 2019 est présentée au FESTIVAL ANTIGEL , Ouverture du Festival : "Feux au Lac".

    Puis une cinquième pièce format court a été programmé par la Fête de la Danse - Genève en mai 2019 à la Fondation l'Abri : « si tu as faim, prends un yaourt » - création pour 33 danseurs / comédiens professionnels et artistes amateurs. En juin 2018 , la Cie Judith Desse présente " ceci n'est pas un avocat or this is not a avocado" pour 17 danseurs - comédiens pro et artistes amateurs.


     

    Crédit photo : Phippe Weissbrodt

     

     

    Crédit Eden

    La Cie Judith Desse est programmée en mars 2022 ( aprés deux ans de report Covid ), " je m'appelle Barbara, mon prénom est Suzanne " au Théâtre de l'Usine - Genève

    Elle collabore avec les comédiennes Barbara Baker, Giulia Belet et Judith Goudal.

    Cette création raconte le regard d'une fille sur sa mère et leurs derniers moments partagés. Le besoin urgent de raconter sa mère pour ne pas oublier et la complexité de lui rendre hommage sur scène.

     

    Tout raconter. Dire la vérité juste une seule fois et ensuite partir, par honte d'avoir tout dégueulé. Dégueuler les mots pour la dernière fois. La fois de trop. Le temps pleins que j'ai là en dedans. Dans le bide. La bile. Vomir. Vomir d'amour. D'amour pour que tu me regardes. Me regarder et m'oublier. Judith DESSE

     

     

     

    Crédit photo : Eden

     

     

     

    Judith Desse chorégraphie depuis 2018 pour le théâtre en suisse romande.

     

     

    Chorégraphie pour « Charlie » de Christian Denisart - TKM / Théâtre de Carouge. 2021 à 2023

     

    Chorégraphie pour « Little Nemo » de Christian Denisart - Petit Théâtre Lausanne- Gland - 2023

     

    Chorégraphie pour « Prie» de la Cie Porte Bagage ( Théâtre de la Tournelle - Orbe / 2.21 ) 2022

     

    Chorégraphie pour " Feminis K " de Julie Burnier / Cie Pieds de Biche. Théâtre du 2.21 et Théâtre du Galpon Septembre 2023.

     

    Chorégraphie pour " Solitude 3000 " de Claire Nicolas - Mq de Chailly - Théâtre Waouw , Théâtre du D, 2023-2024

     

    Chorégraphie pour " Berliner Nacht " de Cie Pieds de Biche - Théâtre les Terreaux. mars 2024

     

    Chorégraphie pour " Pägs " de Christian Denisart - Théâtre 2.21 ...

     

     

     

     

     

     

     

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    Crédit Photo : David Kretonic

     

    " Electrum 0'003 "

    Tanzfest - RESO 2020

    ( Genève - Gland -Ligornetto - Zug - Aarau - Lausanne )

    A tout le monde je le vomis mon amour, parce que c’est trop , j’aimerais bien qu’on m’aime quand je pleure. Ma mère ? J’y pense chaque jour, mais je ne peux respirer avec ta main sur mon cul. Sur scène il déborde. Je danse, je séduis, je tends mes bras, mais il te dérange encore.Alors je vomis des oeufs, 10 cuillères de farine, 1/4 de litre de lait et des morceaux rectangulaires de fromage. Ma mère me regarde, sourit, la tarte est réussie. J’aime quand ton regard effleure ma nuque, petit porc des rues qui siffle .Mon rêve ? Un selfie, avec Marguerite Yourcenar ou une mousse au chocolat. Mes cheveux retombent soulagés sur mes épaules, je respire, j’ai dit non. Il a une de ses gueules mon avenir… demain j’appelle Greta.

     

     

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    Interprètes : Morgane Stephan, Clara Delorme, Judith Desse